Pétition : nationalisation de l’usine Luxfer à Gerzat
Le président l’a dit : la santé n’est pas une affaire de marché !
C’est ce qu’a cru bon de rappeler Pascal Guittard (conseiller municipal de Cébazat engagé chez Génération.s), à juste titre, dans un tweet aujourd’hui.
La pétition est simple. Il s’agit de nationaliser l’usine Luxfer de Gerzat. Voici le communiqué de la pétition, mise en ligne par Axel Peronczyk, délégué du personnel CGT :
L’usine de Luxfer Gerzat est l’unique producteur européen de bouteille d’oxygène médicale. Pourtant il y a un an, la direction de Luxfer a décidé de fermer définitivement l’usine et de licencier tout les effectifs malgré des bénéfices en augmentation de 55%. La raison ? C’était d’user de sa position de monopole et de créer des retards d’approvisionnement pour forcer les clients à prendre des produits de plus basse qualité et augmenter ces prix de 12%. Sauf qu’aujourd’hui, le monde fait face à une épidémie de Covid-19 et il n’y a pas de vaccin. La seule possibilité pour les malades sévères est de survivre aux symptômes soit avec des respirateurs, soit via inhalation d’oxygène.
A cette heure personne n’est capable d’identifier si le stock actuelle de bouteille d’oxygène est suffisant pour faire face à cette pandémie mondiale et la seule usine d’Europe reste pourtant à l’arrêt.
La direction du groupe Luxfer a tenté par 3 fois de détruire l’outil industriel pour empêcher tout redémarrage et ce sont les ex-salarié qui ont empêcher cette destruction.
C’est pourquoi les ex-salariés de Luxfer demande la nationalisation définitive de cette usine pour un redémarrage immédiat.
On est ici dans une démarche capitaliste typique : le capitalisme vend tout, et dénature tout. La production n’est gérée qu’en fonction des profits qu’elle permet de générer. Les intérêts des masses ne font à aucun moment partie de l’équation. Cette façon de procéder, tout particulièrement lorsqu’il s’agit du secteur de la santé, est totalement criminelle ! Est opposée à l’irrationalité et la bêtise de la bourgeoisie tenante de l’usine, le bon sens rationnel et le courage des ex-employés pour beaucoup toujours sans travail, pour qui la production de ces bouteilles d’oxygène ne relève pas d’une logique de perte et profits, mais bien d’un enjeu historique, collectif et sanitaire d’une importance majeure !
L’affaire ne date pas d’hier : cela fait plus d’un an que les ex-employés se battent contre Luxfer à l’aide de l’inspection du travail qui a déjà rejeté le motif de licenciement économique invoqué par l’entreprise. La nationalisation, au sein d’un Etat capitaliste, a bien évidemment ses limites… mais il s’agit là de rendre leur respiration aux malades à l’échelle internationale.
Cliquez ici pour signer la pétition : https://tinyurl.com/qrjv8b4