Pas de promeneurs sur les bords de l’Allier pour protéger les oiseaux.

Un arrêté préfectoral a été mis en place afin de protéger différentes espèces d’oiseaux sur les grèves de la rivière Allier. Une mesure bienvenue qui permettra aux oiseaux de poursuivre la nidification et de se remettre de la perte de leurs petits lors des dernières crues de Juin.

La Gauche le dit depuis déjà longtemps : il faut que l’humanité parvienne à remettre en question le rapport qu’elle entretient avec la Biosphère terrestre dans laquelle elle se développe. Cet arrêté préfectoral va donc dans la bonne direction, car il s’agit de repousser dommages causés par les activités humaines et accorder aux animaux avec qui nous partageons les bords de la rivière, un temps de repos et de reproduction. On peut évidemment comprendre la déception des promeneurs, qui n’écrasent pas les oeufs en marchant volontairement, et qui vont devoir patienter jusqu’à mi-août pour repartir admirer les bords de l’Allier, mais les gens qui aiment la nature comprendront aisément pourquoi il faut qu’ils se tiennent à l’écart quelques temps.

Il n’est d’ailleurs pas étonnant que cet arrêté préfectoral touche uniquement des zones urbaines, où la concentration en habitants est forte. Ce sont ainsi les communes de Créchy, Saint-Léopardin-d’Augy, Saint-Yorre, Moulins et Château-sur-Allier qui sont directement concernées par la protection de certaines grèves de la rivière. Il s’agit ici d’un problème qui émane de la contradiction entre la ville et la campagne : là où il y a urbanisation, la Nature recule, et les rapports entre les hommes et elle sont corrompus. C’est le problème qui existe en Chine, avec un capitalisme urbanisant toujours plus les espaces naturels, qui donne des zones où les hommes côtoient les animaux sauvages sans les respecter. C’est ce qui a mené à la crise sanitaire dont le monde entier souffre aujourd’hui.

Il est capital et inévitable que le peuple procède, à terme, au démantèlement des villes comme autant de monstres de béton empoisonnant la Biosphère. Le mode de production capitaliste fait pousser des villes et des « zones industrielles ». Son fonctionnement exige la concentration en villes de toute la vie économique et culturelle du pays, laissant les campagnes à l’abandon. La ville devient dès lors un parc de béton moderne, et les campagnes des lieux de nature éloignés de la modernité. On comprend donc que tant que le capitalisme perdurera comme mode de production, il sera impossible pour les Hommes d’être en harmonie avec la Biosphère.

Au socialisme de briser cette contradiction. Aux masses populaires de se saisir de la question.

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