Communiqué n°18 – En vue du second tour en Auvergne
En Auvergne, pour le second tour des législatives, il y a les cas de figure suivants :
- deux circonscriptions où l’extrême-droite est au second tour. Dans l’une, on doit voter pour le candidat de gauche (PCF) André Chassaigne, dans l’autre, c’est malheureusement une candidate populiste (LFI), Louise Héritier, qui sert de vote-barrage.
- deux circonscriptions où on peut heureusement voter pour un candidat de gauche au second tour : Yannick Monnet (PCF) pour la circonscription de Moulins, et Christine Pirès-Beaune (PS) pour la circonscription de Riom.
- trois circonscriptions où voter pour la post-gauche apparaît quand même comme une meilleure solution face à la droite : Nicolas Bonnet et Celline Gacon pour EELV, Valérie Goléo et Marianne Maximi pour les populistes « de gauche » de la France insoumise.
- les circonscriptions où on ne peut que s’abstenir : les deux du Cantal, celle de Vichy-Gannat dans l’Allier et celle de Haute-Loire où la NUPES étant représentée par une dieudonniste, on ne peut décemment voter sans avoir envie de vomir.
Bref, on vote à gauche dans trois circonscriptions, on se résout à voter pour la post-gauche dans cinq, et on s’abstient dans quatre.
Evidemment, notre séparation entre candidats de gauche et candidats de la post-gauche est très imparfaite. De fait, tous sont membres de la NUPES. Néanmoins, au sein de cette coalition électoraliste sans principes, le PS et le PCF, quoiqu’en piètre état, sont issus de la Gauche historique, et entendent encore vaguement représenter une gauche rationnelle et universaliste, tandis qu’EELV assume toujours plus son libéralisme culturel et la FI s’enfonce toujours plus dans les abîmes du populisme le plus rance et nauséabond.
On nous rétorquera, comme souvent, que les candidats que nous présentons comme « de gauche » sont très imparfaits et qu’au sein d’EELV et de la FI, il y a « des gens bien ». Dans le premier cas, c’est vrai, et nous sommes les premiers à les critiquer à ce sujet. Il n’est qu’à lire nos articles pour savoir ce qu’on peut penser d’eux. Dans le second cas, c’est une remarque antipolitique au possible : nous nous attaquons à une ligne politique, à des courants idéologiques, à des discours et on nous rétorque que ce serait une histoire d’individus. A Gauche, on croit à l’organisation politique, aux partis structurés, pas aux mouvements « gazeux » qui accueillent tout le monde sans se soucier des principes. Quand on est à Gauche, on ne peut pas considérer qu’il y a des « gens bien » dans des partis « pas bien ». Les « gens bien » qui composent avec l’opportunisme, le libéralisme ou le populisme, sont au mieux des lâches et des imbéciles, aux pires des agents de la réaction.