Riom et sa prison : deux visions contradictoires, et une gauche divisée.

La friche pénitentiaire de Riom fait l’objet de débats pour les municipales. Cette ancienne prison, vide depuis 2016 et appartenant à l’Etat, a comme destin de se transformer en quelque-chose d’autre, si l’on en croit les différentes listes qui ont toutes leur mot à dire sur la question.

Ainsi, la liste Un nouveau souffle pour Riom avec à sa tête Boris Bouchet, et soutenue par le PCF et la FI, souhaiterait que cette friche pénitentiaire devienne un lieu de culture, ou de santé, afin de balayer l’ancien esprit carcéral du lieu pour plus de liberté.

La liste Riom collectivement, soutenue par le PS et EELV avec Charles Brault à sa tête, a quant à elle l’intention d’en garder la structure, mais de la réhabiliter en foyer pour personnes âgées, en épicerie et restaurant solidaires, en crèche familiale et en maison de la citoyenneté.

La droite, elle, entend faire les choses différemment…

Le candidat Marc Conçu de la liste Riom plus qu’une ville, soutenue par LREM, voudrait plutôt que cette ancienne prison devienne un lieu de commerces, de travail, d’hébergement, ou de divertissement.

Pierre Pécoul, de la liste Rassemblés pour Riom, soutenue par la droite, veut simplement changer une partie de la friche en parking… Et laisser un concours décider du sort de ce qui reste.

On le voit : la droite cherche à ouvrir plus d’espaces pour le capitalisme, à coups de commerces, de divertissements dont on se doute qu’ils ne seront pas d’une grande force culturelle, ou tout bêtement d’un endroit pour garer les voitures, ce moyen de transport condamné par l’histoire à disparaître avec la construction du socialisme, notamment au profit du train.

La gauche, elle, cherche au contraire à rendre cet espace à la population, en créant des services utiles au public, intégrés dans la vie des masses, et n’ayant pas comme objectif de transformer le lieu en espace de consommation simpliste ou en champ de voitures. La question de l’union se pose alors. Face à la droite n’apportant que ruine culturelle et maintient des consciences dans la passivité consommatrice, il était impératif que ces deux listes parviennent à s’entendre ! La victoire aurait alors été pratiquement assurée, et la friche pénitentiaire aurait été promise à un bel avenir ! Cela n’a malheureusement pas été le cas, et la gauche part divisée contre la droite.

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