Montluçon : face aux divisions et à la droite, votons pour « changer la donne » !
A Montluçon, alors qu’une démarche unitaire à Gauche (socialistes, écolos, PCF, Génération-s, etc.) avait été lancée, le Parti socialiste local avait décidé d’exclure Frédéric Kott, candidat de ce rassemblement, et de lancer la candidature de Mathieu Bogros. Parallèlement, Stéphanie Charret lançait elle aussi sa candidature portée par un collectif qui se voulait « vraiment à gauche ». Sans même parler de la liste Lutte ouvrière de M. Reul. Cette situation était d’autant plus regrettable que Montluçon est historiquement une ville à Gauche, et que la division de la droite duglériste pouvait faire espérer une victoire d’une Gauche rassemblée.
Au second tour, s’annonce une quadrangulaire entre le maire sortant Frédéric Laporte, son concurrent de droite Joseph Roudillon (tous deux issus de l’ancienne majorité duglériste, marquée par une mise en examen de Daniel Dugléry pour prise illégale d’intêrét, et de celle de Stéphane De Freitas, pour corruption de mineur, propositions sexuelles faites à un mineur de moins de 15 ans, détention d’images de mineurs à caractère pornographique et usage de produits stupéfiants), Sylvie Sartirano, candidate « sans étiquette » qui a envisagé un rapprochement avec Roudillon, et Frédéric Kott le candidat soutenu par Génération-s, le PCF, EELV, quelques ex-socialistes et quelques insoumis.
Et voilà que le cirque pitoyable de la division reprend, faisant courir le risque d’une victoire de la droite. Celle-ci ne parvient pas à s’entendre et part divisée, sachant que le candidat LREM, éliminé, n’a pas souhaité se rallier à la droite. Le problème, c’est que la Gauche aussi. Alors que le PS de l’Allier appelle à voter pour les listes de rassemblement de la Gauche au second tour, Mathieu Borgos s’y refuse et annonce qu’il votera pour Mme Sartirano. Il s’inscrit ici dans la pire tradition socialiste du bourbonnais, celle de la SFIO qui préférait s’allier à la droite plutôt qu’au PCF, et celle de l’ancien secrétaire fédéral, Nicolas Brien, devenu macroniste et start-upper.
Si on n’attendait pas de l’UC(t) – ou Lutte ouvrière – qu’elle soutienne le rassemblement de la gauche, puisque c’est une tradition dans cette organisation de faire des candidatures symboliques et sectaires, on pouvait attendre une fusion entre la liste de Mme Charret et celle de M. Kott. On apprend pourtant, sans avoir davantage de détails, que cette union ne se fera pas.
Il n’y a pas à tergiverser : nous appelons à une vote massif pour la liste de Frédéric Kott, Pierre Mothet, et Philippe Buvat, seule liste de Gauche au second tour. Montluçon doit retrouver ses couleurs !