Minoritaires, les veneurs sont pourtant une nuisance pour le quotidien des masses.

AVA Allier a contacté hier une famille dont le chat s’est fait dévorer vivant par une meute de chiens de chasse. Les veneurs, bien qu’ultra minoritaires, arrivent tout de même à occuper énormément d’espace dans la vie quotidienne du peuple. Pourquoi en est-il ainsi ?

La chasse en général est réactionnaire, mais il faut bien comprendre que lorsque l’on parle de vénerie, on se trouve en présence de la barbarie la plus atroce, la plus arriérée et la plus féodale exercée par les chasseurs les plus rétrogrades et sanguinaires, envers les animaux. La raison pour laquelle les veneurs occupent tant d’espace dans la vie quotidienne du peuple est justement qu’à chacune de leur apparition, leur violence sordide envers les bêtes et les gens extérieurs à leur petit cercle privilégié marque à chaque fois les esprits.

Ce rituel de chasse, totalement romancé par ceux qui le pratiquent, consiste en la traque « noble », à cheval, d’un animal (sanglier, cerf, lièvre, renard et bien d’autres) à l’aide d’une meute de chiens instrumentalisés à cette fin qui se charge de la mise à mort, lente et douloureuse, de la bête épuisée et acculée par la course-poursuite. La proie n’est jamais mangée – même si cela ne ferait pas une si grande différence que ça en terme de sauvagerie – si ce n’est par les chiens eux-même. C’est une chasse de loisir et de plaisir uniquement, dans un environnement social très aristocratique et hautement hiérarchisé, et pendant laquelle les chasseurs aiment à observer avec avidité le processus immonde menant à la mort d’un être vivant.

AVA représente la seule véritable force populaire, organisée et pacifiste, luttant contre ce déchaînement de beauferie, de froideur et d’irrespect pour la Vie. Les proies ne sont pas les seules victimes. Les chiens y sont aussi (mal)traités comme des outils, et les victimes collatérales (les propriétaires d’animaux domestiques et leurs enfants, comme dans le témoignage qui suit) en gardent souvent de lourdes séquelles psychologiques.

Avertissement : si vous éprouvez un tant soi peu d’amour pour les animaux et que la barbarie vous touche plus que la moyenne, il y a des chances pour que cette histoire vous donne la nausée :


Nous avons contacté Céline qui avec sa famille et des amis ont vécu une terrible expérience avec un équipage de chasse à courre au lièvre.


Céline vit dans une maison à Louroux-Bourbonnais, avec sa famille, ses chiens et ses chats.


Le 30 décembre 2018 vers 16h00, alors qu’ils reçoivent des amis, les chats de la famille profitent tranquillement du jardin sur le rebord de la fenêtre de la cuisine. D’un seul coup, Céline et ses enfants voient débarquer une armada de 4×4 autour de la maison (une trentaine) et une meute de chiens de chasse à courre dans son jardin. 
Elle attrape alors le plus jeune de ses chats pour le prendre dans ses bras, et elle raconte : « c’est à ce moment-là qu’une partie de la meute s’est jetée sur moi. Le chat s’agrippait comme il pouvait à moi, un chien m’a mordu et un autre me l’a arraché des mains pour qu’à plusieurs ils commencent à le déchiqueter vivant. »
Toute cette sordide scène se déroule devant les 5 enfants (7 ans pour le plus jeune, 9, 12 pour deux d’entre eux et 15 ans pour la plus grande) de la famille et ceux des amis à Céline.
« J’ai entendu sa peau craquer lorsque les chiens ont tiré dessus chacun de leur côté. Ce n’était pas des miaulements qu’il poussait, mais des râles… Je n’ai rien pu faire !! J’ai essayé pourtant. Mais 10 chiens courants contre nous deux…. c’était perdu d’avance ! »
« J’ai crié pour demander à un monsieur qui était habillé en redingote et qui avait un fouet de rappeler les chiens »
Lorsqu’il l’a fait, il était trop tard… mon chat était encore vivant mais très très mal en point.
C’est alors qu’un de mes voisins est venu en entendant les cris. Il s’est occupé d’achever mon chat qui avait commencé à être mangé vivant. Nous ne pouvions plus rien pour lui. 
« Le chat était dans un tel état que je n’ai pas pu le récupérer, mon voisin s’est occupé de l’enterrer dans son jardin. »
Céline a contacté la Gendarmerie. 
Un gendarme a été voir le veneur qui était membre du « rallye sans le sou », équipage chassant le lièvre et la réponse de celui-ci fut glaçante : « Vous n’allez pas me faire toute cette comédie pour un chat! »
« Un peu plus tard le veneur accompagné d’un monsieur semblant être un lieutenant de Louveterie et revenu me voir pour ‘’s’excuser’’ selon ses termes. Il me proposera en compensation de ‘’remplacer mon chat’’ comme s’il s’agissait d’un objet, mais aussi d’un ton toujours méprisant de me dédommager en terrine de lièvre et en blaguant il rajoutera ‘’pas en terrine de chat’’ »
Suite à cet évènement malheureux, Céline a écrit à la Société de Vénerie pour expliquer ce qu’elle avait vécu, c’était il y a environ 15 jours. Céline a reçu une réponse comme quoi la Société de Vénerie allait étudier le cas… Depuis elle n’a aucune nouvelle, la Société de Vénerie étant surement bien trop occupé à faire des communiqués honteux et mensongers concernant les membres d’AVA.
Nous apprendrons en discutant avec Céline que ce n’est pas la première fois que des chats disparaissent et que l’ancien locataire de sa maison avait un jour retrouvé qu’une patte de son chat dans le champ derrière la maison… La cause serait-elle la même ?
Les enfants ayant assisté à cette scène sont traumatisés devant cette horreur et la tristesse d’avoir perdu leur compagnon. L’un d’eux a fait des cauchemars pendant plusieurs semaines et l’autre disait à Céline en passant devant la fenêtre qu’il ne pouvait pas oublier cette image du chat sur le rebord.
De ce témoignage, nous retiendrons encore une fois l’occupation sans concession des espaces par les veneurs et leur armée de 4×4, la méprise constante des riverains, la barbarie comme d’habitude ainsi que souffrance infligée à des animaux qui n’ont rien demandé à personne.
La vénerie qu’elle chasse les blaireaux, les lièvres, les renards, les chevreuils, les sangliers ou les cerfs reste quel que soit l’endroit en France une horreur entouré d’un écrin d’hommes moyenâgeux vêtu de redingotes.


Le chat s’appelait Kenny, il avait 7 mois. Nous pensons à Céline et aux enfants.


Abolissons totalement et définitivement la vénerie ! Toutes les véneries.

L’on voit ici parfaitement la culture non seulement réactionnaire, mais également beauf, de ces individus. Leur proposeriez-vous des chars d’assaut pour remplacer leurs 4×4 qu’ils accepteraient sans hésitation. La vénerie n’a plus sa place dans notre société, et n’en aura aucune dans la société de demain.

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