Le capitalisme en crise multiplie les comportements anti-sociaux
Comme La Montagne s’en fait l’écho, les habitants de Montluçon se plaignent de rodéos à scooter ou moto de faibles cylindrées. Ces derniers temps, depuis le confinement, certains ont même le sentiment que le phénomène s’est accentué, sans doute à raison… Les comportements anti-sociaux se multipliant d’autant plus que la France s’enfonce dans la crise, il est logique d’être de plus en plus témoins d’actes égoïstes envoyant balader toute notion de vivre ensemble.
Si la police juge qu’il est « peu pertinent de parler d’une recrudescence du phénomène », évoquant un sentiment lié à la baisse de la circulation pendant le confinement, on ne peut que comprendre la colère des habitants face à ces comportements anti-sociaux qui ajoutent à la nuisance sonore la dangerosité pour la vie des autres automobilistes et des piétons. Cette colère vise également la police, dont il est jugé qu’elle ne fait rien pour endiguer le phénomène, d’autant plus que certains évoquent les liens entre certains rodéos et le trafic de drogue.
La police, dont la mission devrait être de servir le peuple, se voit ici être en parfait décalage avec les aspirations de la population. Quoi de plus désagréable que les bruits stridents des petits moteurs deux temps, surtout lorsque leur échappement est modifié ? Quoi de plus dangereux sur la route que de petits véhicules qui circulent n’importe-comment et trop vite ?
Via son commissaire, la police semble relativiser constamment : pas de recrudescence, pas de plaintes, pas forcément de lien avec les trafics de drogue… On parle de simples nuisances relevant juste d’une contravention… La police donne l’impression que ce n’est qu’un trouble mineur.
De fait, si la police tente de présenter ce phénomène comme n’étant pas si grave que cela, c’est qu’en réalité elle ne peut vraiment y faire face. Comme le rappelle le commissaire, les policiers ont la consigne de ne pas prendre en chasse ceux qui font des rodéos, pour des raisons de sécurité. Au delà de cela, on sait bien que le manque de moyens de la police est en contradiction avec les tâches toujours plus nombreuses qu’il lui faut traiter. On le voit avec la drogue où, malgré un affichage répressif, les mailles du filet sont très lâches et laissent passer de nombreux trafiquants, beaucoup n’étant pas condamnés.
Ici, c’est pareil. Si, depuis 2012, les peines peuvent aller jusqu’à un an d’emprisonnement (cinq en cas de récidive), le fait est que l’Etat ne contrôle pas davantage la situation. Il la contrôle même de moins en moins.
La décadence de notre société se ressent partout. L’Etat n’est plus en mesure d’organiser quoi que ce soit, et des franges de la population sombrent de plus en plus dans les comportements anti-sociaux. Avec la crise qui s’abat sur nous, ces phénomènes vont s’accentuer et il est du devoir de la Gauche d’y faire face. Il faut assumer de vouloir un Etat organisé, au service de la collectivité. Il faut assumer de vouloir que les masses s’organisent elles-mêmes pour justement organiser la société à leur image. Sur ces sujets-là, la Gauche est silencieuse voire criminelle lorsqu’elle en vient à défendre les drogues ou à excuser ces comportements anti-sociaux en ne pointant que la répression policière.
La population n’a que faire d’une « gauche » de petits-bourgeois indignés. Les masses populaires savent où sont leurs intérêts et leur retour dans l’arène politique marquera la fin de la cette gauche décadente, et le retour de la Gauche historique.