L’Auvergne a besoin de socialisme
L’Auvergne est une belle région. Lorsque l’on évoque l’Auvergne, viennent souvent à l’esprit les volcans du massif central, et les sites archéologiques d’où ressortent des morceaux d’un temps ancien où les peuples Celtes peuplaient la région… L’Auvergne regorge de merveilles naturelles et culturelles.
Les forêts y sont nombreuses, la plus célèbre étant très probablement la forêt de Tronçais au nord-ouest du département de l’Allier, avec ses nombreux chênes et ses animaux qui s’y abritent, comme des cervidés, une multitude d’insectes, d’oiseaux, de rapaces… Mais on peut également citer la forêt de la Comté, la forêt du mont Mouchet, la Châtaigneraie, la forêt des Colettes… Qui sont autant d’endroits magnifiques à voir, au même titre que nos nombreux cours d’eau, lacs… Du gour de Tazenat au lac de Servières, en passant par la rivière Allier, la Truyère ou la Sioule, ce ne sont pas les endroits merveilleux et abritant la Vie qui manquent !
Les volcans offrent également de très beaux paysages, et de belles perspectives culturelles. Le temple gallo-romain de Mercure, au sommet du Puys de Dôme en est un bel exemple !
D’ailleurs, les monuments sont nombreux dans notre région, riche en châteaux de l’époque féodale, des plus anciennes forteresses aux châteaux plus modernes ayant perdus leurs attributs militaires pragmatiques pour devenir principalement des lieux de vie pour l’aristocratie. Tous ces monuments, ces châteaux, le site archéologique du plateau de Gergovie, les nombreuses cathédrales, basiliques, églises… sont autant d’occasions d’en apprendre plus sur les civilisations passées, de comprendre leur mode de vie, comment il a été dépassé, et comment il faudra à notre tour, ouvriers et employés, dépasser celui qui nous enchaîne à notre travail abrutissant et aux valeurs culturelles bourgeoises, décadentes et social-darwinistes.
D’ailleurs, l’Auvergne est l’un des berceaux de la Gauche ouvrière de France ! Notre région a vu le premier maire socialiste de l’Histoire prendre ses fonctions en la personne de Christophe Thivrier ! Et si cela est plus discret aujourd’hui, du fait du triomphe de la bourgeoisie et de la faiblesse sans précédent de la gauche en France, ayant laissé de côté son héritage populaire et ouvrier, de nombreuses villes auvergnates ont historiquement été des bastions communistes et socialistes.
Malheureusement, le capitalisme corrompt tout. Les mentalités deviennent anti-universalistes, adeptes de l’idéologie du grand festin où tout le monde se nourri de tout le monde, justifiant l’existence du mode de production capitaliste en déchargeant sa responsabilité sur la Nature, qui serait intrinsèquement cruelle et concurrentielle…
L’Auvergne compte une grande quantité d’éleveurs. On pense par exemple aux vaches Salers dont le funeste destin érigé en patrimoine reste ancré profondément dans la culture régionale, au fromage de Saint-Nectaire dont le village fait se côtoyer une très belle église offrant une véritable valeur culturelle et une boutique de fromage qui ne fait que profiter du tourisme pour vendre ses produits. Le fait est que la région, à l’image d’ailleurs de la France tout entière, est irrationnellement attachée à la culture de la charcuterie, du fromage, et de l’alcool, particulièrement de vin rouge. La résistance des masses auvergnates face à l’idéologie pétainiste du « terroir », de « la terre qui ne ment pas » reste très faible.
L’Auvergne a besoin de socialisme. Elle dispose de nombreuses richesses culturelles formidables, mais ses habitants doivent parvenir à faire la part des choses… A laisser de côté ce qui appartient au monde d’hier, pour être en mesure de construire le monde de demain. Un monde basé sur le socialisme, la collectivité, l’universalisme, la bienveillance envers les animaux, les plantes… le vivant. Il viendra un temps où en regardant derrière nous, en étudiant notre société actuelle et nos mentalités régionales, on trouvera que l’on a mis bien trop de temps à comprendre qu’il fallait changer de cap ! Changer de société. Changer de vie, et comprendre que notre place dans la biosphère doit se faire dans la fusion, et non la domination. Viendra le temps du socialisme.
