Communiqué n°4 : plus que jamais besoin du féminisme

Aperçue depuis le bus qui ramenait l’un des nôtres du travail, une femme nous rappelle à quel point, aujourd’hui encore, aujourd’hui plus que jamais, le féminisme est une nécessité. « Une femme », oui, comme dirait la presse qui n’aime rien tant que rendre anonyme toute « ressortissante du royaume de meuf », comme disait l’autre. Cette femme-là est en effet anonyme, comme tant d’autres. Une oubliée, une martyre qu’on laisse croupir dans sa situation. En un mot, une prostituée. Campant à l’orée du bois dans sa camionnette, devant laquelle la voiture d’un pervers s’est arrêtée, elle n’est qu’une silhouette qui respire la fatigue, l’aliénation, l’exploitation.

Comment pourrait-il en être autrement dans cette société ? Tout s’achète, tout se vend. Le consommateur est roi, surtout s’il est un homme. Un roi qui a ses défenseurs, comme on a pu le voir à Paris où des survivantes de la prostitution ont été attaquées par des défenseurs de cette pratique barbare.

On le voit avec l’omniprésence de la pornographie, de manière directe ou indirecte d’ailleurs. Cette prostitution industrielle qui continue de faire des ravages immenses et dont l’imagerie dégradante, relevant de la culture du viol, influence la société.

On le voit régulièrement, en France et ailleurs, avec cette idéologie post-moderne qui dit à des jeunes gens qu’ils sont « nés dans le mauvais corps », servant les intérêts des entreprises capitalistes qui œuvrent dans la « transition » en poussant ces personnes à mutiler leur corps ou à prendre des bloqueurs de puberté dangereux, notamment pour leurs os. Ce mouvement misogyne et homophobe (lesbophobe en particulier), qui n’hésite pas à appeler au meurtre des femmes qui s’opposent à son idéologie, n’est que le nouveau visage du patriarcat. Il se pare d’un vocabulaire et d’une rhétorique qu’il veut progressiste, bernant ainsi la fausse gauche pétrie de libéralisme, mais montre sa face abjecte dès qu’il le peut.

Voir des gens de gauche militer aujourd’hui pour la prostitution, pour le rejet de son corps, contre les femmes en somme, donne envie de vomir. C’est en fait la même « gauche » que celle qui défendait jadis la prostitution. La pseudo-gauche des pervers complices Sartre et Beauvoir, la pseudo-gauche du sado-maso Foucault, la pseudo-gauche des Cohn-Bendit, Lang, Girard, Cochard, etc.

Autrefois, quand on pensait avoir du « mauvais sang » on se le faisait tirer. Aujourd’hui, plus que jamais, il faut purger la Gauche de cette pourriture réactionnaire qui la détruit comme elle détruit les femmes (et les homosexuels). Aujourd’hui, plus que jamais, la voix des combattantes du patriarcat, rescapées de la prostitution, féministes conséquente, est précieuse.

Aujourd’hui, plus que jamais, pour écraser le patriarcat et dépasser le capitalisme qui l’alimente, pour porter le combat universaliste et progressiste, pour aller au socialisme, on a besoin des femmes !