Communiqué n°10 : le second tour des élections départementales et régionales
Toujours avec une très faible participation, le second tour des élections départementales et régionales a eu lieu. Bilan : victoire de la droite, des barons locaux, des notables conservateurs.
Victoire aux régionales de Laurent Wauquiez avec 55,18% des voix, face aux maigres 33,65% de Fabienne Grébert, et aux 11,17% d’Andréa Kotarac. Un résultat catastrophique qui n’empêche pas Mme Grébert de proclamer sa légitimité (4,5% des inscrits ont voté pour elle au premier tour… quelle légitimité) à conduire la renaissance de la Gauche. Ou plutôt de l’ « Ecologie », car on le voit bien, le projet n’est pas la gauche, mais le keynésianisme vert, le boboïsme de centre-ville, l’alliance au centre-gauche, voire au centre-droit, comme c’est le cas au sein du pseudo-Pôle écologiste dirigé par EELV. Leurs alliés de Génération-s parlaient même d’une nouvelle gauche en train d’émerger (on croit rêver), qui serait « écolo et sociétale ». Cela donne envie. On sent déjà les masses populaires frémir d’intérêt pour la version altermondialiste du rocardisme. On a hâte d’entendre la vieille rengaine de la décentralisation, présentée comme ultra-démocratique… qui nous mène aujourd’hui à des citoyens qui n’ont que faire des régions (surtout depuis qu’elles ne riment plus à rien… ou plutôt à rien d’autre qu’à des gros blocs capitalistes à échelle européenne) et des élus locaux de droite bien installés et davantage menacés par l’ennui que par une Gauche bien affaiblie.
Il faut dire que le reste de la gauche régionale n’est guère en meilleure position. Inutile de rappeler ici ce que nous pensons de Najat Vallaud-Belkacem, ni de l’alliance avec la France insoumise, nous l’avons déjà dit.
On peut se réjouir du faible score du Parti localiste et du Rassemblement national mais il suffit de voir la ligne portée par Laurent Wauquiez pour voir que les idées de l’extrême-droite n’ont pas disparu du paysage avec la défaite de leur représentant.
Aux départementales, les résultats sont tout aussi mauvais. Si la victoire de la droite en Haute-Loire et dans le Cantal n’est pas particulièrement la surprise du siècle, on pouvait espérer que l’Allier rebascule à gauche et surtout que le Puy-de-dôme y reste ! Rien de tout cela, victoire de la droite partout.
La Gauche emporte 8 sièges sur 38 dans l’Allier + 2 pour le Parti radical de gauche, éternellement représenté par le notable Jacques de Chabannes, passé par le Mouvement radical macrono-compatible, qui règne électoralement sur Lapalisse comme sa famille régnaient sur le château de la Palice, qu’elle possède encore.
Dans le Cantal, la Gauche remporte 4 sièges sur 30. Dans la Haute-Loire, 4 sur 38.
Enfin, dans le Puy-de-dôme où la Gauche totalisait 46,58% des voix au premier tour, et 51,69 % au second tour, elle n’obtient que 28 sièges sur 62.
Voilà donc l’Auvergne entière repeinte en bleue, dans une ambiance d’apathie apolitique qui profite évidemment à la réaction. Il va falloir d’urgence que la Gauche se réveille et reconstruise les bases qui lui avaient permis une implantation solide dans notre région historique. Les bastions se raréfient, des cantons entiers sont désertés par la Gauche…
Au travail !