Communiqué n°1 – AuvAG change de forme

En février 2019, un petit groupe de jeunes auvergnats de gauche, éphémèrement baptisé Front contre la haine, décidait de fonder Auvergne à gauche, un blog dédié au commentaire de l’histoire et de l’actualité auvergnate sous le prisme des valeurs historiques de la Gauche. Face à une gauche dans les choux, divisée, en recul, tiraillée en post-modernisme, populisme, et électoralisme, il nous apparaissait nécessaire de participer à la mesure de nos modestes moyens au débat idéologique devant la reconstruire.

L’évènement fondateur de notre site fut la mobilisation contre la venue en Auvergne de Dieudonné. Nous avions lancé une pétition en ce sens, adressée à la préfète du Puy-de-dôme. Trois cent quarante signatures seulement avaient été récoltés, et encore, uniquement sur la fin, quand la LICRA l’avait diffusée. Il faut dire que la gauche auvergnate n’était pas intéressée par le combat contre l’antisémitisme. Le PS nous a promis de manière répétée de s’investir, mais n’a absolument rien fait. Les gens du PCF nous ont dit qu’ils n’avaient pas le temps pour les pétitions des autres. EELV et la FI n’ont jamais répondu. Des militants de Génération-s nous ont aidé à titre individuel, mais cela n’a évidemment pas suffi.

Plus tard, au fil des mois, nous avons rencontré des militants ou sympathisants de gauche, des travailleurs (politisés ou non), avons eu des échanges intéressants qui ont enrichi notre vision des choses et fait évoluer quelques mentalités. Toutefois, le rapport aux organisations de gauche était compliqué. D’accord pour la discussion, jamais pour l’action et la réflexion. « Comment peut-on être contre le revenu universel alors tout le monde a compris qu’il était la solution idéale ? », « Mélenchon a défendu Dassault, bon, ça craint mais c’est pas important, n’oublions pas l’essentiel : il faut dégager Macron », « Pas de besoin de présenter un programme, les gens nous connaissent », etc. Bref, des dialogues de sourds, avec des gens se complaisant dans la déliquescence de la gauche et un entre-soi coupé des masses populaires comme des traditions historiques du la Gauche.

En revanche, du côté des travailleurs, y compris – et peut-être surtout – ceux qui n’étaient pas politisés, l’accueil était généralement bon. Là où le bobo de centre-ville est prêt à invoquer Orwell, l’ouvrier comprend la nécessité de l’organisation collective. Là où le petit-bourgeois complotiste y voit la main d’un Etat totalitaire, le travailleur sait bien l’intérêt des mesures de sécurité collective.

Auvergne à Gauche a donc décidé d’assumer être un collectif politique et plus un simple media et de s’impliquer directement dans la vie politique et culturelle auvergnate sous sa propre bannière. Partout où la Gauche saura s’unir autour de ses valeurs historiques, nous serons là et soutiendrons. Là où elle prendra la voie de l’opportunisme et de la division, nous saurons assumer notre rôle et proposer un chemin. Lorsque nos modestes forces nous le permettront, nous saurons assumer la ligne historique de la Gauche :

Pour la paix, la démocratie et l’unité populaire !

Pour le socialisme et la défense de la Biosphère !

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