L’ultra-gauche démontre son habituel vide culturel et politique

Dans la matinée du vendredi 24 janvier, le groupe d’ultra-gauche « PCM » a été taguer la permanence de campagne du candidat LREM Eric Faidy d’un grand « Palestine vaincra » et « A bas Israël » à la peinture rouge. Cet acte fait suite à la visite en Israël d’Emmanuel Macron pour les 75 ans de la libération d’Auschwitz.

Il va de soi que lorsqu’on est à gauche, on ne peut qu’être horrifié de voir une chose pareille. L’ultra-gauche française montre une nouvelle fois à quel point elle est creuse, à quel point elle s’agite de manière irréfléchie, à quel point elle rue dans les brancards sans se poser de questions. Il s’agit néanmoins ici de davantage que leurs graffitis minables auxquels ils ont habitués la population. Il est ici clairement question d’anticapitalisme romantique, et plus précisément d’antisémitisme.

Que l’on soit en désaccord avec la politique d’Israël, c’est une chose. C’est même normal lorsqu’on est à gauche. Mais il est une chose que l’ultra-gauche ne comprend pas tant son niveau culturel et théorique est catastrophiquement bas… Lorsqu’on écrit, comme n’importe-quel fasciste amateur des « analyses » de Soral, « A bas Israël » et « Vive la Palestine », on donne directement la béquée au fascisme et à l’anticapitalisme romantique. Elle ne comprend pas qu’en agissant de la sorte, elle attaque directement la mémoire des juifs victimes des camps de concentration. Le 13 février 2019, Auvergne à Gauche rendait hommage à Ilan Halimi, en tant que victime de l’antisémitisme, de l’anticapitalisme romantique, ce socialisme des imbéciles. Que des gens arborant la faucille et le marteau, se voulant communistes, puissent en arriver à crier de concert avec les fascistes, il y a clairement de quoi avoir envie de vomir, même si au fond cela n’a rien de surprenant lorsqu’on sait que le PCM se met systématiquement aux côtés du populisme des Gilets jaunes et crie les mêmes slogans qu’eux (on se souvient toujours du fameux « Macron démission », d’un anticapitalisme romantique et d’un populisme crasses), suivant le principe erroné que « tout ce qui bouge est rouge ».

Il est évident que si Israël doit être critiqué, notamment pour sa politique colonisatrice, il est extrêmement dangereux de résumer cette épineuse problématique par un soutien unilatéral à la Palestine. C’est ce que font les fascistes par antisémitisme, car au fond, l’ennemi de leurs ennemis est leur ami. On touche donc les bas fonds de l’irresponsabilité politique, et cela va coûter très cher à la gauche, et tout particulièrement aux communistes sincères. Vraiment, en quoi viser LREM et Eric Faidy est-il pertinent ? Seraient-ils au service de l’Etat d’Israël ? Bien sûr que non. L’opposition à Israël via la défense de la Palestine est un mythe mobilisateur très en vogue chez la gauche française. Ca ne coûte pas grand chose, et puis la Palestine est facile à mettre en valeur, sa défense peut se ressortir dans n’importe quelle situation, dans n’importe quelle manifestation… En espérant que ça attire de potentiels militants, notamment issus de l’immigration arabe. Sauf que cet apolitisme revendicatif sert davantage le complotisme fascisant que la nécessaire défense du peuple de Palestine.

L’ultra-gauche prouve donc encore une fois qu’elle n’est qu’une composante du pourrissement de la société capitaliste. Qu’elle n’est pas en mesure d’apporter la moindre vision de société en rupture avec les valeurs dominantes. Elle ne peut, de part son irrationalité, que servir de catalyseur « de gauche » au fascisme. A bas les raccourcis simplistes ! A bas l’absence de réflexion ! Et vive le socialisme, qui écrasera les apprentis fascistes, de droite autant que de cette fausse gauche !

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