Dissolution du Bastion social : des tags à Clermont-Ferrand.

Après sa dissolution, le Bastion social a décidé, à la fac de lettres de Clermont-Ferrand, de procéder à des dégradations pour affirmer sa présence malgré tout. Il est effectivement juste de dire qu’une dissolution officielle d’un groupuscule nazi ne sert pas à éliminer la menace, mais seulement à l’enrayer : bien que leur groupe ait été dissout, ses militants restent néanmoins actifs et rien ne les empêche de continuer à faire exister le Bastion social au quotidien, officieusement.

Les fascistes tentent de se redonner une certaine vigueur via les actions directes, pour bien faire comprendre à tous qu’ils sont toujours là. Ainsi, l’université Clermont-Auvergne s’est trouvée être la cible d’une série de graffitis, dont certains peints sur les murs du local du syndicat étudiant UNEF.

Le fascisme est d’ailleurs très présent autour des facs clermontoises, et à Auvergne à Gauche, on a souvent croisé dans ces zones là des autocollants de l’Action française (plus vieux groupe fasciste et royaliste de France) ou du Parti nationaliste français (descendant direct du FN et de la Division Charlemagne). Ce n’est pas non plus la première fois que des tags fascistes font leur apparition sur ces mêmes murs : il y a un temps, l’on pouvait lire « Vive le Roi » écrit à la peinture rouge. Ailleurs en ville, on a pu lire « Clermont fascist crew » aux côtés d’une croix du GUD. Aucun média n’a cependant jugé bon, à l’époque, d’en parler.

Cette attaque fasciste a bien évidemment fait réagir. L’UNEF déclare alors que « Ces tentatives de provocations et d’intimidations resteront à jamais lettre morte aux portes de notre organisation et de nos Universités », et le maire de Clermont-Ferrand a tenu les propos suivants sur twitter : « Nous ne tolérerons jamais que soient répandus ces messages de haine de l’extrême-droite ».

Il est dommage de voir l’attitude passive d’un syndicat étudiant censé être de Gauche face à cette offensive fasciste à leur endroit, tout comme il est désolant de constater que le maire condamne « l’extrême-droite » généralement, sans comprendre qu’il s’agit bien ici de fascisme. Pourtant, les tagueurs n’y sont pas allés par quatre chemins et ont clairement défini leur souhait : « Clermont fasciste »…

La solution existe cependant. Pour faire reculer et vaincre le fascisme, il est absolument nécessaire que tous les progressistes s’allient dans la formation d’un front populaire antifasciste. Si personne ne réalise l’enjeu et que rien n’est fait pour aller en ce sens, alors on peut considérer que le fascisme a déjà gagné le droit de bouger ses pions en premier.

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