Abandon d’un nouveau-né à Moulins
Hier, un bébé a été retrouvé dans un carton, sur le palier d’une porte boulevard Ledru-Rollin, à Moulins. C’est l’occupante de la maison devant laquelle il a été laissé qui a appelé les secours, après que quelqu’un a frappé à sa porte pour s’enfuir immédiatement après.
L’enfant venait juste de naître. Dans un carton, enveloppé dans des serviettes, il avait encore son cordon ombilical et le placenta sur lui. Ceci nous indique que l’accouchement s’est fait clandestinement, et l’abandon à la hâte. Le bébé s’en sors bien. Il respire, son pouls est normal… Au delà du fait d’être orphelin et tout ce que cela sous-entend, il ne devrait pas connaître de gros problème.
De là, on peut bien évidemment tout imaginer, puisque l’on ne sait rien de plus. Il y a cependant certaines choses qui sont sures. Comme le fait que ce genre de drame ne touche que les couches populaires, par exemple. Dans le capitalisme, les classes populaires sont les plus vulnérables, même si les plus nombreuses. Il est évident que l’on ne saurait imaginer une bourgeoise abandonner sa progéniture. Ou bien elle se fera avorter, ou bien elle gardera l’enfant, probablement prévu. Dans les milieux populaires, rien n’est toujours si sûr. Ce accouchement et abandon à la hâte, juste après la naissance de l’enfant, pourrait indiquer une grossesse adolescente, peut-être issue d’un viol… On peut tout à fait se figurer qu’une adolescente, particulièrement si elle a été victime de viol, n’aurait pas le coeur (elle pourrait être attachée émotionnellement à son enfant malgré le fait de l’abandonner) ni les moyens de procéder à un avortement, et serait encore trop jeune pour pouvoir assumer le rôle de mère. Un abandon semble être, dans cette situation, la seule porte de sortie…
La pauvreté jouera toujours un rôle capital dans le fait d’assumer sa parentalité. Lorsque l’on est trop pauvre, il est malheureusement difficile, même souvent impossible, d’offrir un cadre permettant le développement sain de la vie, d’un enfant. Le capitalisme, de par son fonctionnement, est dans l’incapacité totale de remédier à ce problème, comme de nombreux autres d’ailleurs. Si l’on ajoute à cela la culture encore féodale qui règne dans nombre de familles – surtout nombreuses – où les enfants appartiennent aux parents, et surtout au père… La grossesse devient vite un problème, alors que dans une société saine, cela ne devrait jamais être le cas.
Une enquête a été ouverte, et l’on ne peut qu’espérer qu’elle aboutisse. La vie d’un nouveau-né en dépend. Dans le socialisme, les couples seront formés sur une base romantique, avec des sentiments réels, et avoir un enfant sera un acte réfléchi et volontaire, ne s’effectuant qu’à un age où cela est raisonnable, pour garantir le bon développement de la Vie. C’est aussi pour cette raison qu’il est impératif de dépasser le capitalisme. Le bonheur est possible, mais seulement dans l’union des masses laborieuses contre l’indifférence capitaliste et les drames qu’elle engendre !