Des cas de maladie d’Aujeszky dans des élevages de sanglier.
Un cas de maladie d’Aujeszky a été signalé dans un élevage de sangliers du département de l’Allier. Cet élevage est destiné à la pratique de la chasse de loisir… Il est donc question de la souffrance animale et des esprits les plus réactionnaires et anti-démocratiques que produit notre société. Encore une fois lorsqu’on parle d’élevage et de chasse, les animaux ne sont pas vus comme autre chose qu’un bien à gérer. Un bien avec une cible dans le dos.
Cet élevage est la propriété de Franck Tascon, petit capitaliste rétrograde qui s’offusque de la brutalité de la réalité naturelle, qui ne convient pas à son business. En colère, il s’exclame qu’il ne comprend pas comment cette contagion a été rendue possible, lui qui « travaille de manière irréprochable avec son vétérinaire », car on sait tous que le capitalisme est absolument irréprochable ! Il ne voit pas qu’il est la source de la maladie, lui qui élève des animaux censés être à l’état sauvage, lui qui outrepasse la barrière naturelle qui existe entre les espèces, et qui justement limite les contagions par l’absence de promiscuité inter-espèces. Sa colère est d’autant plus grande que deux autres élevages que le sien ont eu des cas de cette maladie, mais sans jamais en dire mot. Car le capitalisme est irréprochable chez lui, mais pas chez les autres ! Ils sont fautifs, finalement, car ils n’exploitent pas les animaux avec autant de conscience professionnelle que lui. La nature de son travail n’est pas à remettre en cause, seules les ingérences de ses pairs le seraient : on croit rêver.
En cas de maladie risquant l’épidémie, les animaux d’élevage sont systématiquement tous tués, y compris ceux qui ne sont pas malades. En d’autres termes, en parfaite santé. On voit là que les éleveurs n’aiment pas les animaux, qu’ils considèrent plutôt comme des marchandises inertes qu’on brûlerait pour éviter la contagion, plus que comme des êtres vivants et ayant droit au respect de leur dignité comme toute forme de vie sur Terre. Ces animaux, prisonniers des élevages, sont promis à une mort certaine et prématurée, d’une manière ou d’une autre. Ils auraient besoin de distanciation, de vétérinaires, de surveillance… Bref : de gens qui s’inquiètent pour leur vie. Mais, business is business, et il est plus pratique et rentable pour l’éleveur de tout raser et reprendre à zéro, dans un mépris immonde pour la dignité du vivant.
Evidemment, les chasseurs ont donné leur avis de « spécialistes » sur la question, et nié en bloc tout ce qui pourrait remettre en question leurs valeurs et leur pratique. Pour eux, rien ne permet d’affirmer que la transmission de la maladie d’un sanglier sauvage à un sanglier d’élevage ou inversement serait possible, pas parce-que ça ne se tiendrait pas scientifiquement, mais bien uniquement parce-que l’admettre, ce serait admettre qu’ils sont des arriérés culturels ayant une vision rétrograde de la vie, et entretenant un rapport purement belliqueux avec la nature.
Pire encore, la barrière des espèces tombe, les chiens sont des victimes collatérales de cette folie rétrograde (la maladie est pour eux mortelle en seulement 48-72h), de ces activités qui perturbent l’équilibre de la vie en mêlant hommes, animaux sauvages et animaux domestiques dans des rapports anti-naturels. Tout se mélange artificiellement, toute la vie est bouleversée, dans un contexte tout à fait similaire aux conditions ayant menées à la crise sanitaire du COVID-19, ou à la grippe espagnole au début du XXeme siècle qui, elle aussi, était possiblement parti d’un élevage.
Les chiens de chasse seront d’autant plus vulnérables qu’ils seront en contact direct avec des sangliers potentiellement contaminés, mais cela n’est absolument pas un prétexte pour imposer la fin, ou au minimum des limites, à la chasse. Malgré la maladie, tout doit reprendre comme avant ! Surtout, rien ne doit changer ! La petite-bourgeoisie réactionnaire montre là son attachement pétainiste à « la terre qui ne ment pas », à cette mentalité arriérée de la campagne profonde qui combat la Nature dans une lutte se voulant « authentique », « traditionnelle »…