Génération identitaire à Clermont-Ferrand : le danger fasciste.
Le groupuscule Génération identitaire cherche en ce moment à s’implanter dans la ville de Clermont-Ferrand, notamment en diffusant un tweet d’affiche de propagande immonde dans lequel on peut avoir le déplaisir de lire « Tu veux faire partie de l’équipe et défendre notre peuple ? Contacte moi en MP ». On est ici dans une démarche typiquement fasciste, romantique, avec une vision idéaliste du « peuple » niant totalement l’existence des classes sociales.
On peut lire, dans cet article du journal La Montagne, plusieurs citations venant directement du site de Génération identitaire. Une des plus intéressantes étant celle-ci :
Nous sommes des camarades, des amis, des frères, un clan. Plus qu’un mouvement de jeunesse, nous sommes la jeunesse en mouvement. Créative, fière, insolente et rebelle, la Génération Identitaire est l’avant-garde de la jeunesse debout.
On voit ici clairement que le fascisme est avant tout une recherche d’union romantique qui contourne le socialisme. Cette vision clanique, vitaliste, volontariste parfaitement réactionnaire de la jeunesse n’est pas sans rappeler les jeunesses hitlériennes. Ce qui compte, dans le fascisme, c’est le « mouvement ». Pas un mouvement qui irait dans le sens du progrès, non. Pas un mouvement organisé, rationnel, qui construirait le socialisme sur les ruines du capitalisme. Mais bien un « mouvement » individuel, plutôt une agitation, une révolte qui ne change pas l’ordre social et qui se substitut à la révolution. L’essentiel est ici de bouger, car pour le fascisme ce qui importe, c’est de se sentir vivant en prenant part à des « aventures », mais en laissant tout questionnement d’ordre philosophique, culturel, politique et théorique de côté. Il est d’ailleurs tout à fait significatif de voir que les fascistes aient été attirés par le futurisme comme courant artistique : encore une fois, c’est l’apologie du mouvement pour le mouvement qui prime, en opposition au courant du réalisme qui, lui, cherche plutôt à prendre le temps d’arriver à une synthèse du réel.
C’est donc la lutte des classes et le socialisme qui sont ici attaqués. Tout s’efface devant un « peuple » devant s’unir de manière monolithique, au delà de toute classe, dans le but de ranger tout un chacun derrière un soutien unilatéral au capitalisme français, et son impérialisme guerrier, pour lutter face à un ennemi extérieur, ici immigré. Clermont-Ferrand est une ville historiquement ancrée à Gauche, et a déjà fait montre d’une conscience démocratique élevée en organisant une marche contre l’implantation des fascistes du Bastion social, et en les chassant de leurs locaux en 2018.
Avec Génération identitaire, tout recommence. Les Clermontois apparaissent encore une fois décidés à chasser les graines de fachos qui cherchent à faire pousser la haine, le virilisme crasse et l’idiotie nationaliste en ville ! Ainsi, on peut lire la réponse du maire de la ville Olivier Bianchi, fortement soutenu, qui invective ces fascistes :
Il est plus qu’encourageant de voir les nombreuses réactions antifascistes face à l’invasion des réactionnaires les plus agressifs. C’est la preuve que les habitants se refusent toujours à se soumettre au militarisme, à l’apolitisme total, au nationalisme… Marianne Maximi, de la France insoumise, s’est également exprimée dans deux tweets contre l’arrivée du groupuscule en ville. On se prend même à espérer qu’à l’instar de leurs homologues non moins fascistes de l’ex-Bastion social, Génération identitaire sera prochainement dissoute !
Mais il est une chose à ne pas oublier : sans lutte des classes, sans front populaire, sans démocratie populaire, sans socialisme… Les fascistes reviendront toujours. Hier le Bastion social, aujourd’hui Génération identitaire. Que nous réserve demain ?
Unissons les masses face au fascisme ! Bloquons son avancée ! Faisons-le reculer, et anéantissons-le !